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120 battements par minute de Robin Campillo

120 battements par minute

Grand prix du Festival de Cannes 2017, 120 battements par minute retrace les années d’activisme politique d’Act Up Paris au début de la décennie 90 alors même que le sida fait des ravages et qu’aucun gouvernement ne daigne réellement s’intéresser à cette pandémie. Pandémie dont beaucoup estiment, à l’époque, qu’elle ne concerne qu’une catégorie de personnes (gays, toxicos, prostituées) vivant en marge de la société. En parallèle, Robin Campillo met en scène la rencontre, lors d’une des réunions hebdomadaires de l’association, de Sean et Nathan. L’un est séropositif, l’autre pas.

Honni par les uns qui le trouve trop lacrymal et stéréotypé, encensé par les autres, 120 battement par minute ne peut sans doute laisser personne indifférent. Personnellement, je suis ressortie du cinéma dans un état de sidération. 120 battements par minute a l’intérêt de témoigner d’une époque – pas si lointaine – où la sexualité entre personnes du même sexe était taboue et de mettre en lumière des « invisibles » aux yeux d’une société soi-disant bien-pensante. Vingt-sept ans plus tard, la société a un peu évolué mais pas tant que cela, les gays sont un peu plus visibles – encore que là aussi, il existe une différence entre les hommes et les femmes -, sans doute un peu mieux acceptés – bien que cela dépende des milieux -, des programmes de prévention ont été mis en place – du moins dans les pays développés -, les recherches sur le sida ont progressé. La maladie continue cependant de tuer 2 millions de personnes chaque année.

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