C’est Le Nouvel Observateur qui me donne aujourd’hui l’occasion d’un billet. Dans son numéro 2472 du 22 au 28 mars que la SNCF m’a gracieusement offert sur le trajet Lyon-Paris le 30 mars (des invendus ?), j’y ai lu une dépêche d’une vingtaine de lignes. Intitulé « Le retard à l’allumage », ce court article aborde le lent démarrage, pour ne pas dire le surplace, de la voiture 100% électrique. Tout cela avec le témoignage de Bernard Darniche, ex-pilote automobile qu’on ne présente plus et surtout … « expert en mobilités contemporaines ». C’est à ce moment là que mes yeux sont sortis de leur orbite ! « Expert en mobilités contemporaines » ! En voilà un beau titre ! On sent tout de suite qu’on s’adresse à une pointure, que quelle que soit la question, nous aurons une réponse, et circonstanciée en plus ! C’est fou comme nous sommes entourés d’experts en tout genre. Vous avez remarqué ? De ceux, en blouse blanche (très important la blouse blanche, gage de crédibilité la blouse blanche !), qui vantent les mérites d’une lessive « trois fois plus concentrée » ou encore le dentifrice ultra efficace, antitâche, anti carie, antitartre, anti-âge, à ceux qui ont occupé le petit écran 24 heures sur 24, quatre jours durant voire plus, lors de ce qu’il est désormais convenu d’appeler « le drame de Toulouse », sans oublier bien sûr la série « Les Experts » diffusée sur la chaine qui vend du « temps de cerveau disponible ». Mais revenons à l’expertise en « mobilités contemporaines ». D’après Le Petit Robert, la mobilité se définit ainsi : « caractère de ce qui peut se mouvoir ou être mû, changer de place, de position ». Allons maintenant regarder le sens de « contemporain »… « Qui est du même temps que ». Donc, si je poursuis, rien ne m’empêche de dire que le bon Joseph Cugnot, inventeur, en 1770, du chariot mû par la vapeur était lui aussi expert en « mobilités contemporaines ». Non ? Et moi, je suis experte en quoi d’après vous ?
Nomophobie
(c) Markusspiske | Pixabay Terme relativement récent né de l’expression anglo-saxonne « No mobile phobia », la nomophobie désigne la « peur excessive d’être séparé de son téléphone portable ». Si cela peut surprendre…
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