
J’adore cette expression. Elle a deux sens : s’abstenir, ne rien consommer ou acheter et ne rien faire. Elle trouve son origine dans le mot « flâner » et dans … les maisons closes ! Celui qui faisait flanelle était celui qui se rendait dans une maison close pour y boire, s’y amuser gentiment avec les filles mais sans jamais passer à l’acte avec l’une d’entre elles. Par extension, une personne qui fait flanelle aujourd’hui désigne quelqu’un qui ne consomme pas tout en restant des heures durant à regarder la marchandise. En d’autres termes, il n’est pas actif. C’est cette inactivité qui a permis à l’expression « faire flanelle » de trouver son second sens : ne rien faire. Je crois qu’après ce billet, je vais faire flanelle. Ne rien faire est propice à la rêverie et l’imagination. Bon dimanche !
Oui… un aspect moins convenant du sujet me semble avoir été mis sous l’éteignoir : si le monsieur “fait flanelle” à la maison close, ne serait-ce pas parce que certaine partie de son corps ressemblerait par sa consistance au tissu évoqué… il y flâne, soit, mais il y a aussi à mon avis une image plus directe ! D’ailleurs cette analogie (la consistance de l’organe masculin avec celle de la flanelle) est sauf erreur parfois utilisée dans la littérature populaire et/ou argotique . Il faut relire San Antonio….
Je vais donc, aussi, m’adonner au plaisir non-coupable du “faire flanelle” (! au sens “ne rien faire” bien sûr !…) , tel le charmant nourrisson de la photo. Sauf que lui ne sait pas se mettre les doigts de pied en éventail; ça viendra…
Très belle définition , idéale pour le weekend
christine