Le mot de la semaine

Indécence

crédit photo : Fotolia / Kirill Zdorov

C’est ce que m’inspire l’actualité de ce matin. Entre une affaire Bourgy qu’on enterre presque en catimini… Allez hop ! Classée sans suite, faute de preuves, ni vu, ni connu et le prix de l’économie remis par Les Echos à Michel Pébereau, président du groupe BNP-Paribas. Celui-là même qui vient d’annoncer un plan de suppression d’emplois de 1 400 personnes. Pas d’inquiétude nous dit-il : « aucun départ forcé, juste des gens qui partiront à la retraite et qui ne seront pas remplacés ou des CDD non reconduits ». Nous voilà rassurés ! Mais, au fait, que récompense ce prix ? D’après le site du journal Les Echos, il « récompense l’homme de l’année. Celui ou celle qui incarne le fait économique le plus marquant de la période. Cette distinction est décernée pour une action concrète menée au sein du domaine public, du monde des affaires ou de la sphère académique en France ou à l’étranger ». Une humeur taquine pourrait nous laisser penser qu’il récompense en réalité la plus grosse économie faite sur le dos des salariés pour maintenir les dividendes des actionnaires. Rappelons que les résultats de BNP-Paribas sont mauvais cette année. En chute de 71,6% par rapport à l’année 2010. Sacrée chute effectivement qui lui permet tout de même de revendiquer un résultat net trimestriel de 541 millions d’euros et d’annoncer le même jour un plan de suppression d’emplois de 1 400 personnes. Dans l’assemblée qu’a réunie Les Echos hier après la remise de prix, le gratin politique et financier de la France, personne pour s’émouvoir de cela. Et surtout pas Philippe Varin, le président du directoire de PSA-Citroën, concerné par 5 000 suppressions d’emploi car il est « important d’améliorer la productivité du groupe ». C’était quoi le mot du jour déjà ? Ah oui… Indécence ! Heureusement le Beaujolais nouveau arrive sur les tables aujourd’hui, voilà qui devrait occuper le petit peuple!

Articles similaires

Le mot de la semaineLu dans la presse

Nomophobie

(c) Markusspiske | Pixabay Terme relativement récent né de l’expression anglo-saxonne « No mobile phobia », la nomophobie désigne la « peur excessive d’être séparé de son téléphone portable ». Si cela peut surprendre…
Lire la suite