Lu dans la presse

Le mot qui fâche

Crédit photo : moneymaker11-Fotolia.com
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Voilà un mot de sept lettres qui a fait réagir la blogosphère, les réseaux sociaux et trembler le groupe de prêt-à-porter espagnol Mango. Le mot ? « Esclave » accolé à celui de « style ». C’est le dernier bijou « tendance » que vend la marque sur son site Internet, une parure de deux bracelets et d’un collier « constitués d’épais maillons avec une plaque dorée » comme le précise Le Monde dans son édition du 6 mars. De pétitions en protestations et appels au boycott sur Twitter et Facebook, le groupe espagnol n’a pu que présenter ses excuses et bredouiller une vague justification concernant une traduction malheureuse. En espagnol, en effet, le mot « esclava » signifie « esclave » mais aussi « gourmette » ou « chainette »…

Si on ne doute pas une seule seconde que ce mot, en espagnol, puisse se traduire de trois manières différentes, il eut été opportun de s’interroger sur le résultat de la traduction au regard du contexte. Mais peut-être la traduction a-t-elle été réalisée via l’un de ces logiciels « miracles » que l’on nous propose sur Internet… un peu comme les logiciels de bureautique qui corrigent soi-disant les fautes. Les fautes certes, mais sans jamais prendre en compte le contexte, le sens, justement. Pour cela et jusqu’à maintenant, on n’a pas trouvé mieux que l’intelligence et la sensibilité de l’être humain.

Autre explication possible : s’offrir à peu de frais une campagne de communication, façon Benetton fin des années 80 / début des années 90. Mango : esclave de l’appât du gain ?

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