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L’homme qui m’aimait tout bas

L’homme qui m’aimait tout bas de Eric Fottorino

Beau témoignage d’amour que ce livre de 163 pages qui se dévore en quelques heures. Celui d’un fils adopté pour son père adoptif. Une histoire poignante qui dit toute la tristesse du fils d’avoir perdu celui qu’il a appelé Papa tardivement et qui est parti trop tôt. D’un coup sec de carabine, un matin, dans un quartier de La Rochelle. Et de refaire le chemin à l’envers pour mieux se souvenir, s’imprégner au plus profond de sa chair de ce qu’il était. Pour tenter de comprendre aussi l’incompréhensible chez un homme qui incarnait la vie dans tout ce qu’elle a de plus étincelant.

Editions Folio, 5,70 €

Extrait, page 156 : « L’amour que je te porte à jamais est à la mesure de ma colère face à ce geste qui fait de moi un vivant à petit feu. Cet égoïste d’écrivain que je suis a vu disparaître son meilleur personnage.

Il aurait fallu parler ensemble. Depuis longtemps on ne parlait plus, ce qui s’appelle parler. On évitait ce qui aurait pu créer des tensions, de l’incompréhension. On restait en surface, là où ça ne risquait rien. On commentait le temps qu’il faisait, pas le temps qui nous éloignait. A la fin de mon adolescence, on s‘était affrontés çà et là, sur la peine de mort – tu étais pour, moi contre -, ou à propos de tes accès d’autorité qui me révoltaient parfois. Tout n’était pas lisse, et d’ailleurs vous aviez fini par vous séparer toi et maman. Tu étais mon héros avec ses failles, d’autant plus attachant que rongé en secret par d’impénétrables démons » Eric Fottorino.

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