Tous azimuts

« Monter une histoire en épingle »

Crédit photo : Matka Wariatka - Fotolia.com
Crédit photo : Matka Wariatka – Fotolia.com

C’est l’actualité de cette semaine qui me donne l’occasion d’évoquer cette expression fort connue, à propos, souvenez-vous, de la déclaration de Cécile Duflot sur une éventuelle réquisition des bâtiments « quasi vides » de l’Eglise pour abriter les sans-abri et « mal-logés ».

« Monter une histoire en épingle » c’est lui donner volontairement une importance exagérée. Cette expression provient de l’art des joailliers à une époque de monter (sertir) une pierre ou une perle sur une tête d’épingle, qui, de banal outil de couturier, prend soudain le statut enviable de bijou, ornant majestueusement une cravate ou tout autre objet. Anoblie par la magie du joaillier, l’épingle ordinaire fait donc illusion… autant que celui qui monte une histoire en épingle.

Les réactions tous azimuts qui n’ont cessé d’affluer depuis la déclaration de Cécile Duflot, sortie de son contexte, montrent, me semble-t-il, deux choses :

1)   Les médias, qui ont monté les propos de la ministre du Logement en épingle, ont de plus en plus le sens de la polémique et de moins en moins celui de l’information.

2)   Cette polémique cache mal l’impéritie de nos gouvernants, de droite comme de gauche, à trouver des solutions à un phénomène qui prend de l’ampleur, dans un pays qui reste, quoi qu’on en dise, immensément riche.

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