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« Taillable et corvéable à merci »

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Crédit photo : Fotolia | Sergey Nivens

Qui ne connaît pas cette expression et le sentiment fort désagréable qui s’en dégage pour qui a vécu la situation ? En entreprise notamment. Mais connaît-on son origine ?

Le mot « taillable » vient de la taille. Pas celle qu’on décline en centimètres ou en mètres mais l’impôt. Celui que les serfs devaient payer à leur seigneur. Je vous l’accorde, cela remonte à quelques années. C’était au Moyen-Age. En ce qui concerne le terme « corvéable », il se rapporte bien sûr à la corvée c’est-à-dire à des jours de travail – non payés cela s’entend – que le serf devait là encore au seigneur. Le droit du travail et les conventions collectives n’existaient pas encore.

Reste, dans notre expression du jour, les mots « à merci » qui signifie « selon le bon vouloir » parce qu’en réalité, le serf était à la merci du seigneur.

Voilà comment on obtient l’expression « être taillable et corvéable à merci » qui signifie « être exploité », « être celui ou celle à qui l’on réserve les corvées ». Cela dit, rien ne nous y oblige et savoir dire « non » est important, ne serait-ce que pour l’estime de soi !

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