
Expression étonnante n’est-il pas ?
Je l’ai entendue hier matin dans le funiculaire qui m’emmenait à Saint-Just. A 7h30 du matin, il est bondé de lycéens qui parlent fort, s’apostrophent, déversent leur énergie, leur colère, leur fatigue, leur stress ou encore leur rébellion dans un joyeux tohu-bohu… Tendre l’oreille, dans cette ambiance, est donc toujours intéressant…
Ce sonore et véhément « Tu pues la défaite ! » a été lâché par une lycéenne qui demandait à son amie de lui prêter son portable étant donné qu’elle-même avait cassé le sien. Mais l’amie en question l’avait oublié chez elle…
Où va se loger la défaite tout de même !
Pour mémoire, Le Petit Robert nous informe que, dans son sens premier, la défaite est un « échec subi par une armée », c’est la « perte d’une guerre ». Ce substantif peut aussi être employé dans le sens familier de « piquette, raclée » (la défaite d’une équipe sportive). La défaite peut également exprimer un échec, non sur le champ de bataille, mais en politique (une défaite électorale). Quoique la politique ressemble souvent à un champ de bataille, non ?
Qu’a donc voulu dire cette lycéenne : « La vie sans portable c’est la mort ! » ou « Ceux qui n’ont pas de portable sont des losers » ?
Votre avis m’intéresse !
Je pense à quelque chose comme: ” j’aurais dû me douter que je ne peux pas compter sur toi” ou ” on ne peut rien te demander, c’est voué à l’échec” qui, en somme, est une remarque ponctuant une transaction avortée.