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C’est une newsletter que je reçois sans l’avoir demandée qui me donne le mot du jour. Zeugma ?! Mais qu’est-ce donc ?

Cette figure de style consiste « à rattacher syntaxiquement à un mot polysémique deux compléments (ou plus) qui ne se construisent pas de la même façon ou qui ne correspondent pas au même emploi de ce mot. ». Vous ne voyez pas ? C’est normal ! Un exemple sera sans doute plus clair. Dans la newsletter que j’ai reçue ce jour, il est écrit : « Ouvrir les fenêtres et mettre les mains dans la terre, du soleil et des fleurs dans sa vie… ». Ici, c’est le verbe « mettre » qui signe le zeugma. Plutôt que d’écrire : « ouvrir les fenêtres et mettre les mains dans la terre, mettre du soleil et des fleurs dans sa vie… » qui aurait été un peu lourd, l’auteur a volontairement omis le verbe « mettre » dans la seconde partie de sa phrase, la rendant ainsi plus fluide tout en restant compréhensible.

Allez, à la chasse aux zeugmas ! Il y en a plein et certains sont réjouissants comme celui-ci signé Alphonse Allais : « mieux vaut s’enfoncer dans la nuit qu’un clou dans la fesse gauche » ou encore ce titre, dans Libération du 18 août 2005, à propos de la rencontre amicale entre l’équipe de France de football et l’équipe de la Côte d’Ivoire à Montpellier : « Les Bleus gagnent avec Zidane et la manière ». Et le double zeugma, signé Pierre Desproges : « Après avoir sauté sa belle-sœur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane. »

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