Certains partenariats sont utiles. Celui entre UGC et Télérama, intitulé « La semaine de la comédie » m’a ainsi permis de voir hier un film sorti en juin dernier. Assez vite balayé par les blockbusters américains, il avait pourtant de quoi séduire un public large. Certes, sans doute pas la tranche des 15-25 ans plus attirée par la cape noire de Batman mais cela laisse un beau potentiel pour ce film signé Bruno Podalydès, le frère de Denis, sociétaire de la Comédie française.
Armand, la petite cinquantaine, est pharmacien dans une ville de la banlieue parisienne. Il partage sa vie entre sa femme, Hélène, avec qui il élève un adolescent qu’il a du mal à comprendre et Alix, sa maîtresse, qui vit avec sa petite fille et à qui Armand a promis de faire des tours de magie –sa grande passion – pour son anniversaire, la date étant imminente. C’est à ce moment que Berthe, Mémé, « décide » de mourir. Et devinez à qui revient la charge de s’occuper des funérailles ? Armand bien sûr puisque le père de celui-ci, interprété par Pierre Arditi, n’a plus toute sa tête. Mais au fait, Mémé, elle voulait être incinérée ou inhumée ?
Voilà pour le résumé de ce film. Amusant, – la scène du choix du cercueil est fort drôle – Adieu Berthe n’est cependant pas hilarant. Il est avant tout sensible et poétique par sa façon d’aborder les grands thèmes que sont la mort, le temps qui passe, la séparation, l’enfance qui ne cesse de cogner à notre porte parce qu’on l’a trop vite délaissée pour rentrer dans le monde adulte armé de toutes les injonctions familiales. C’est de cela dont nous parlent les deux frères Podalydès et aussi de cette impérieuse nécessité d’être authentique. Un joli film qui fait du bien !
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