« Le nouveau film de Jaoui et Bacri » est-il inscrit sur l’affiche. Comme une promesse. Quelque chose qui sera forcément bien puisque c’est signé Jaoui Bacri et que ce couple là (qui n’est d’ailleurs plus en couple ai-je appris en lisant Télérama) a volé de succès en succès ces quinze dernières années. L’une des bandes annonces que j’avais visualisées au préalable m’avait plu. Bref, j’étais dans de bonnes dispositions en m’asseyant dans mon siège au cinéma. Pourtant, je suis ressortie déçue. J’ai trouvé le démarrage lent, le propos confus, le film décousu, sans fil directeur, ressemblant plus à une multitude de saynètes juxtaposées qu’à un film construit avec une idée forte. Par ailleurs, je dois bien l’avouer, Jean-Pierre Bacri en éternel râleur, victime des autres (et de lui-même avant tout), détestant les enfants, ne sachant pas vivre avec ses congénères mais les regrettant dès qu’ils le quittent, me fatigue !
Que nous disent donc Jaoui Bacri dans ce film ? Nous avons tous des croyances. Elles se sont forgées au fil de notre histoire personnelle et des contes qu’on nous a lus. Ainsi, Au bout du conte alterne-t-il références évidentes aux fables de notre enfance et scènes de la vie quotidienne dans deux mondes très différents, presque caricaturaux : la jeune fille de bonne famille destinée à épouser un jeune homme qu’elle n’aime pas tombe amoureuse d’un autre jeune homme, issu d’un milieu modeste, devenu musicien, malgré l’adversité, avant de s’amouracher d’un homme plus mûr qui ne l’aime pas ! Soit. Et après ? Après, on ne sait pas trop ! Mais « les histoires d’amour finissent mal en général » comme dit si bien la chanson, ils vécurent heureux un temps et n’eurent pas forcément des enfants !
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