couverture-des-amis-haut-placecc81s-de-donna-leon.png
Les critiquesLes extraits

Des amis haut placés de Donna Leon

Couverture Des amis haut placés de Donna Leon

Quel lien y a-t-il entre la visite d’un fonctionnaire du bureau du Cadastre chez le commissaire Guido Brunetti pour des questions de permis de construire de son appartement et, quelques mois plus tard, le décès soudain et violent de ce même fonctionnaire, alors que ce dernier avait tenté de reprendre contact ? C’est ce que va tenter de comprendre le policier vénitien entre trafic de drogues, corruption et usuriers ayant pignon sur rue.

Donna Leon mène une fois de plus son intrigue avec brio, ne nous délivrant le nom du coupable qu’à la toute fin. J’ai retrouvé le commissaire Brunetti avec plaisir, dans une cité des Doges printanière. La cuisine et l’art de vivre à l’italienne y sont moins présents que d’habitude mais le tout constitue un bon moment récréatif avant d’entamer le dernier livre d’Edwy Plenel intitulé Pour les musulmans.

Extrait, page 50 : « Bien avant de devenir policier, Brunetti avait renoncé à croire – s’il y avait jamais cru – aux coïncidences. Il ne savait que trop bien que les choses n’arrivaient que parce que d’autres s’étaient produites avant. Et depuis qu’il était dans la police, s’était ajoutée la conviction que les liens qu’il soupçonnait entre les événements, au moins ceux qu’il était de son devoir d’examiner, étaient rarement innocents. Franco Rossi ne lui avait guère fait d’impression, sauf lorsqu’il avait été pris de panique ou presque devant l’invitation de Brunetti à regarder la fenêtre de son voisin par-dessus le balcon, et avait levé les mains en un geste défensif. À cet instant, et seulement à cet instant, il avait cessé d’être le fonctionnaire zélé couleur muraille ne sachant que réciter les articles du règlement d’urbanisme pour devenir, aux yeux du policier, un homme comme lui-même, avec toute la faiblesse qui fait de nous des êtres humains.

Il ne crut pas une seule seconde que Rossi était tombé de l’échafaudage. Il ne perdit pas davantage de temps à envisager la possibilité que l’appel téléphonique inachevé de Rossi ait concerné un problème mineur de son service, par exemple, quelqu’un essayant de faire approuver un permis de construire obtenu illégalement ». Donna Leon.

Articles similaires

La photo de la semaineLes extraits

Demain

Je reproduis ci-dessous un texte d’Anne-Marie Royer-Pantin, extrait de son livre L’art des instants heureux. Un texte d’une grande douceur, à la fois poétique et empli de promesses. « Demain sera…
Lire la suite