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Du nègre littéraire au ghostwriting

Ghostwriter
Crédit photo : Fotolia | TwilightArtPictures

Vous connaissez les « nègres littéraires » bien sûr ? Ceux qui prêtent leur plume en cachant leur nom pour permettre à d’autres de faire les paons avec de fausses plumes ! Sans doute l’Académie française pourrait-elle envisager de changer cette expression un peu trop teintée de colonialisme. Passons sur ce point.

Mais savez-vous qu’il existe aussi le terme « Métis » pour désigner la même pratique ou presque ? La différence réside dans le fait que le nom du « métis » en question apparaît dans le livre, sur la couverture ou sur la page de garde. Sorte d’entre-deux, entre dire clairement et ne pas dire. Enfin, ces dernières années ont vu l’apparition en France d’un terme anglais : le « ghostwriting ». Il est issu du mot « Ghost » qui signifie fantôme et du verbe « write », écrire. Une sorte d’écriture ou d’écrivain fantôme. Ce terme est surtout utilisé dans le milieu des entreprises pharmaceutiques et dans le monde médical. Il désigne là aussi des publications signées par de grands noms, des chercheurs, des scientifiques. Mais ces derniers n’en sont pas les auteurs et surtout sont rémunérés juste pour prêter leur nom. Une façon pour les entreprises pharmaceutiques de s’acheter une crédibilité. Concernant des études pharmaceutiques dont l’objectif est en règle générale de démontrer que tel ou tel produit est efficace ou que tel ou tel produit est totalement inoffensif pour la santé comme, par exemple, dans l’affaire du Glyphosate, la pratique est un peu plus gênante voire carrément scandaleuse.

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