Les p'tits nouveaux!Tous azimuts

Epinglé

C’est ce qui est arrivé à Claude Allègre dans l’avant-dernier numéro des Inrockuptibles, sorti en kiosque le 25 janvier. L’auteur de ce billet d’humeur, Christophe Conte, y fustige l’ancien ministre de l’Education nationale pour ses prises de position dans le nouveau livre qu’il vient de commettre. Dans Sarko ou le complexe de Zorro, Claude Allègre affirme en effet que Nicolas Sarkozy serait inspiré par le célèbre homme masqué. A sa façon, il incarnerait un Zorro moderne, « un type qui résout tous les problèmes en cinq minutes clic clac Kodak ! ». Je ne résiste pas à l’idée de vous faire partager ce « billet dur », également lisible sur le blog de Christophe Conte, Carrément méchant, à l’adresse suivante :

http://blogs.lesinrocks.com/billetdur/2012/01/30/cher-claude-allegre/

« Cher Claude Allègre,

Ceux qui ont passé une grande partie de cet étrange hiver aux terrasses ensoleillées des bistrots ont souvent trinqué à ta santé. Certaines tables un peu branlantes furent d’ailleurs calées avec ton livre, L’Imposture climatique, dans lequel tu fustiges en trafiquant allègrement les statistiques les positions des écolos et des principaux climatologues à propos du réchauffement de la planète.

C’est sans doute une fois encore cette haine farouche du vert qui t’amène aujourd’hui à faire sacrifier plusieurs centaines d’arbres innocents pour publier un ouvrage intitulé Sarko ou le complexe de Zorro dont la thèse générale aurait pu tenir dans l’une de tes tribunes de L’Express que nous aurions expressément oublié de lire. Je résume : selon toi Sarko, c’est Zorro, Don Diego du malaise vagal, un type qui “résout tous les problèmes en cinq minutes, clic clac Kodak !”, alors que Fillon le muet, c’est Bernardo. La vache, c’est puissant comme du Alain Duhamel remixé par Arthur, ton truc !

Jamais en retard d’une muflerie, tu fais porter au passage le chapeau de toutes les erreurs de précipitation du début de quinquennat à… Cécilia ! Sans rire, Cloclo, les libraires te seraient reconnaissants de bien vouloir les aider à dégraisser le mammouth de l’édition en évitant de rajouter aux piles de livres déjà chancelantes le résultat broché de tes théories qui avoisinent, plus souvent que le thermomètre, le zéro – le Zorro, en l’occurrence – de l’analyse politique. En qualifiant Sarkozy de “capitaine solide dans une période de tempête” au lieu d’admettre qu’il est sur toutes les grandes questions (bouclier fiscal, taxe Tobin, TVA sociale, mariage gay) un capitaine du rétropédalage, tu postules, dans cette farce zébrée, au rôle qui amuse le plus les enfants, celui du sergent Garcia.

Je t’embrasse pas, il commence à faire froid ».

Articles similaires