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« Etre sur sa bouche »

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L’expression est amusante, non ? On trouve aussi « être porté sur sa bouche ». En d’autres termes, être gourmand. Utilisée au XIXe siècle, elle ne l’est plus guère aujourd’hui. La voici dans un texte extrait de l’un des pus beaux livres écrits par Emile Zola, que je relis en ce moment, Au Bonheur des Dames, page 63 de l’édition avec dossier chez Flammarion : « Baudu continua, présenta Colomban qui était de Rambouillet, comme le père de Mme Baudu ; même il existait entre eux un cousinage éloigné. Un gros travailleur, qui, depuis dix années, trimait dans la boutique, et qui avait gagné ses grades rondement ! D’ailleurs, il n’était pas le premier venu, il avait pour père ce noceur de Colomban, un vétérinaire connu de tout Seine-et-Oise, un artiste dans sa partie, mais tellement porté sur sa bouche, qu’il mangeait tout.

– Dieu merci ! dit le drapier pour conclure, si le père boit et court la gueuse, le fils a su apprendre ici le prix de l’argent. » Émile Zola, Au Bonheur des Dames.

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