Durant ce siècle ou avantLu dans la presseTous azimuts

Henry David Thoreau

Voilà un auteur éminemment intéressant à lire durant ses vacances, loin des tracas du quotidien, des incessantes décisions à prendre, de la sacro-sainte performance qu’au fil du temps, sans nous en apercevoir, nous avons placée dans chaque action de notre vie, nous rendant esclaves de nous-mêmes, qu’il s’agisse de travailler (là, la performance est omniprésente et le fameux ROI, Return on Investment, est devenu le Graal des salariés), de faire du sport, l’amour ou autre chose ! Las !

Philosophe américain du XIXe siècle, l’éthique de Thoreau est fondée sur la « désobéissance civile » et la « pauvreté volontaire ». Des concepts dont se sont inspirés Gandhi et plus tard Martin Luther King lorsqu’ils évoqueront l’action non violente.

A l’âge de 28 ans, Thoreau s’isolera dans la forêt, loin de tout et y construira sa cabane au bord de l’étang de Walden, cherchant à être présent au monde qui l’entoure, sans se soucier d’hier ni de demain. Il tirera un livre de cette expérience, intitulé Walden ou La vie dans les bois. Le journal Le Monde daté du 5 juillet a publié un bel article au sujet de ce philosophe et poète à l’occasion de la sortie du premier volume du journal qu’il tenait, son « calendrier du flux et du reflux de l’âme ». Ce tome 1 prend place entre octobre 1837 et décembre 1840. Je vous laisse, à l’aube d’un nouveau week-end, avec quelques unes de ses pensées, qui résonnent en moi, d’un écho particulier : « Comment rendre notre gagne-pain poétique ? Car s’il n’est pas poétique, ce n’est pas la vie que nous gagnons mais la mort »

« En tuant le temps, on blesse l’éternité »

« Tu dois vivre dans le présent, te lancer au-devant de chaque vague, trouver ton éternité à chaque instant », et enfin « Ce qu’il y a devant nous et ce que nous laissons derrière, ceci est peu de chose comparativement à ce qui est en nous. Et lorsque nous amenons dans le monde ce qui dormait en nous, des miracles se produisent ». Le 6 juillet 1840, cette citation s’impose, il avait aussi écrit « Ne jamais vivre une seule heure insignifiante ». Bon week-end dans l’ici et maintenant !

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