
Hipster… à prononcer « Hipsteur ». De plus en plus courant dans les journaux, sur Internet ou encore sur les tee-shirts, ce mot, qui semble nouveau, arbore déjà quelque 70 voire 80 belles années. S’il désigne aujourd’hui un jeune à la recherche d’une culture avant-gardiste (il est donc tout, sauf à la mode !), plutôt de bonne famille, ce vocable viendrait de « hepcat ». Utilisé par des musiciens de jazz américains dans les années 1930-1940, ce mot désignait les blancs américains de classe aisée qui venaient s’encanailler auprès des jazzmen noirs. « Hepcat » a très vite perdu sa dernière syllabe pour un « hep » plus accrocheur qui s’est ensuite transformé en « hip » qui signifie « libéré ».
En 1957, dans son pamphlet « White Negro », Norman Mailer résume le comportement du hipster : « (…) le désir d’une avant-garde blanche de s’affranchir de sa couleur de peau, (…) et d’atteindre le savoir « cool », l’énergie exotique, la luxure et la violence des Noirs américains ».
Sur le plan vestimentaire, le hipster se repèrerait grâce à son côté chic, lunettes carrées, de soleil ou pas, chemise à carreaux, jean slim, pieds nus dans ses mocassins, avec ou sans barbe et se déplaçant souvent en vélo… à pignon fixe s’il vous plaît. Je vous laisse partir à la chasse du hipster parfait !
Bon résumé 🙂 Ce que je trouve intéressant, c’est que les mouvements alternatifs aux Etats-Unis (hip afro-américain, Beat Generation, hippies) se sont construits dans la lignée d’un “mythe américain” qui a été réapproprié différemment au fil du temps, et s’est exporté dans les autres pays occidentaux…
Une autre lecture (mais bien moins synthétique que ton billet !) : http://colauqam.wordpress.com/2012/03/14/la-promesse-inaccomplie-mise-en-perspective-americaine-du-phenomene-hipster/