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Le n°1 du 1 est sorti !

Quel plaisir ce matin à 7h de me rendre chez le marchand de journaux pour lui demander s’il a reçu Le 1. La réponse a d’abord été « non, je ne crois pas » et puis finalement « si ! ». Après m’être acquittée de 2,80 euros, je monte dans le bus avec le journal sous le bras, tout excitée à l’idée de découvrir le dernier né de la presse française. Je ne suis pas déçue. D’abord son format : une seule feuille, 820 x 620 mm, un beau bébé plié en trois, à la mise en page aérée, permettant de « circuler » comme on l’entend et la présence photographique de Raymond Depardon. Un seul thème pour ce numéro selon la ligne éditoriale fixée par Eric Fottorino et son équipe et non des moindres : « La France fait-elle encore rêver ? ».

Pour répondre à cette question, des articles et témoignages de Costa Gavras, Andreï Makine, Radu Mihaileanu, Tahar Ben Jelloun, Erik Orsenna, J.M.G Le Clézio et bien d’autres encore ! Des textes littéraires et de la poésie. Bref, des plumes, des points de vue et des angles étayés, nourris à la cuillère d’une expérience personnelle, éclairés d’une lumière puissante mais non aveuglante et les mots d’Éric Fottorino.

Voici son édito, qu’il a choisi de ne pas placer en Une et qui ne vient pas se caler dans une rubrique intitulée platement « Éditorial » mais « Chose dite ». Ce court texte a pour titre « Expliquer c’est déplier ».

« C’est émouvant, un journal. Le bruit qu’il fait. Son toucher. Un journal tout neuf qui se déploie comme un oiseau sur sa grande aile de papier. Un journal pour aller loin. Avec de bons compagnons. Ce journal j’en ai rêvé. Avec Laurent Greilsamer et Natalie Thiriez, avec Henry Hermand. Comme dans Les Trois Mousquetaires, au début nous étions quatre. Des amoureux de presse, d’idées, de découvertes. Remplis de notre envie de raconter le monde pour mieux le comprendre. Cette feuille va prendre son envol, chargée de mots et d’émotions.

Chaque semaine, nous nous proposons d’éclairer un grand thème de l’actualité, à notre façon. Conscient que la racine latine d’expliquer n’est autre que… déplier. Un dépliage tout en littérature et en poésie, en philosophie, en anthropologie, en histoire et en géographie, en chiffres et en lettres. Déplier, c’est ouvrir. Voilà notre engagement : explorer toutes les facettes du réel.

Dans notre époque où le présent ne souffre ni passé ni avenir, le 1, se propose d’étirer le temps. Il veut offrir un espace de profondeur et de calme, accomplir l’unité du savoir, marier le sensible et le rationnel. Le 1 est un journal de questionnements. Tout ne s’explique pas, mais tout s’interroge. Les journaux informent. Le 1 se fait fort d’inspirer. Dans une approche instructive et non exhaustive. Donner des idées au lecteur, lui laisser le soin de se forger sa propre opinion. C’est notre offre, notre main ouverte, notre réponse à la vitesse qui égare et fait perdre connaissance » Éric Fottorino, directeur de la publication du 1.

Un seul regret, mineur : en plongeant littéralement mon nez dans le journal, je m’attendais à humer la senteur caractéristique du papier imprimé tout juste sorti des presses. Le 1 ne sent rien mais fleure bon le renouveau ! Merci Éric Fottorino !

pour en savoir plus sur Le 1 : http://www.le1hebdo.fr/

Pour voir le film du 1 : [vimeo http://vimeo.com/90348705]

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