A la lecture des premières pages, le livre de Claudie Gallay est déroutant. Des phrases très courtes, beaucoup de dialogues concis, rugueux qu’aucun guillemet n’annonce. Juste l’essentiel comme si la narratrice voulait s’économiser ou ne pouvait en dire plus. Page après page, nous voilà plongés dans un huis clos lourd d’histoires ordinaires près de La Hague. Le climat y est rude comme ses habitants et pourtant, on s’attache drôlement à ces derniers. Qu’il s’agisse de Raphaël et ses sculptures émaciées, creusées de l’intérieur, de Morgane et ses rêves de grand amour, de Max et son bateau, Lili à son comptoir… Et bien sûr il y a Lambert, à la recherche de son passé. La narratrice, elle, échouée sur ces terres hostiles comme un animal blessé, veut oublier.

Un livre à lire sans attendre, porteur d’espoir, malgré les déferlantes que la vie nous inflige.

A noter la photo de couverture est de Philippe Plisson, grand photographe maritime.

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