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Les Poilus : de grands lecteurs

Couv Lectures de Poilus-1914-1918A découvrir dans Le Nouvel Obs nouvelle formule, un article sur ce que lisaient les Poilus dans les tranchées. La question (posée par Benjamin Gilles, responsable du département des périodiques à la Bibliothèque de Documentation internationale contemporaine à Nanterre) peut certes paraître incongrue dans le climat de peur et d’attente dans lequel ces millions d’hommes ont vécu et pourtant… C’est ainsi qu’on apprend que les Poilus lisaient beaucoup – des journaux notamment mais aussi des livres – et que le marché du livre et plus généralement de l’imprimé s’est adapté à la demande : format de poche pour être plus facilement transportable, livres en lien avec l’actualité militaire, succès de l’écriture feuilletons, pour une lecture rapide. Les ouvrages lus au cours de la guerre ont aussi changé en fonction de l’évolution du conflit lui-même. Début 1914, Les souffrances du jeune Werther de Goethe a atteint un tirage de 42 000 exemplaires. Deux ans plus tard, c’est Le Feu d’Henri Barbusse qui tient le haut de l’affiche avec 250 000 exemplaires tirés, où l’auteur, « engagé volontaire, y raconte la vie des damnés de la guerre, en utilisant l’argot des troufions pour donner à son récit le timbre du documentaire », souligne Le Nouvel Obs. Après 1916, la croyance que la guerre sera courte s’évapore. Les soldats cherchent donc à s’évader mentalement de l’horreur quotidienne en plongeant dans la lecture de Jules Verne. Un article passionnant à lire avant d’acquérir, peut-être, le livre de Benjamin Gilles, Lectures de poilus : 1914-1918. Livres et journaux dans les tranchées.

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