Joli film que celui de Jean-Paul Rouve, adaptation du livre éponyme de David Foekinos. Romain a 23 ans, fils unique de Nathalie et Michel. Michel a 62 ans, il vient de prendre sa retraite. Mais cette nouvelle vie, à laquelle il ne s’est visiblement pas préparé, lui est difficile. Reste Madeleine, 85 ans, la mère de Michel qui vient de perdre son mari et que ses trois fils décident de placer en maison de retraite. Sauf que la vieille dame, parfaitement saine d’esprit, ne l’entend pas de cette façon. Elle file de la maison de retraite où l’on ne sert des menus « que pour les vieux » dès la première occasion. Romain, très proche de sa grand-mère, comprendra où elle se trouve en recevant une carte postale de cette dernière. Partie à la recherche de ses souvenirs…
Les souvenirs est à la fois un film drôle et triste. Drôle pour certaines réparties décochées par Annie Cordy – excellente dans le rôle de Madeleine -, pour les situations cocasses dans lesquelles se retrouve Michel, insupportable en fils pleurnichard, rejetant sur sa femme son mal-être, volontiers obsessionnel – notamment en matière de place de parking -. Triste parce que ce film évoque le temps qui passe, l’enfance à jamais perdue, ces êtres qu’on a aimés et parfois délaissés. L’un dans l’autre, Les souvenirs est un film tendre qui parle de chacun d’entre nous et des relations que nous tissons avec notre ascendance et notre descendance. Il est en outre servi par de très bons comédiens dont on se dit, en les voyant à l’écran, qu’ils ont dû prendre du plaisir à jouer ensemble.
Pour voir la bande-annonce, c’est par là :
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