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Mange, prie, aime

Mange, prie, aime de Elizabeth Gilbert

Voilà un livre pour l’été ! La trentaine tout juste passée, Elisabeth (l’auteur et « l’héroïne » de ce livre) a tout : une belle situation professionnelle, un mari, une maison, des amis. Sauf qu’elle n’est pas heureuse. Alors que d’autres s’accommoderaient de cet état de faits, elle décide de tout quitter (après être passée par quelques étapes fort douloureuses et des abymes d’interrogations tout de même) et de partir un an à travers le monde. Ce sera d’abord l’Italie et Rome, puis l’Inde et enfin l’Indonésie et Bali. Disons le clairement : Mange, prie, aime n’a rien de la grande littérature. Il est même parfois mal traduit. Soit. Pourtant, je me suis attachée à ce livre, je l’ai lu avec plaisir jusqu’au bout. Pourquoi ? Sans doute parce que ce livre nous rappelle l’essentiel de la vie. Cette dernière n’est pas dans « l’avoir », le strass et les paillettes, mais dans « l’être », la rencontre et l’échange avec les autres, dans l’ouverture et aussi l’humilité devant un grand « Tout » qui nous dépasse. Si, malgré cela, vous n’êtes pas convaincu, lisez ce livre pour les descriptions de Rome et de la cuisine italienne dont Elizabeth Gilbert raffole. Mamma mia !

Extrait, page 275 : « De multiples aspects de ma destinée échappent à mon contrôle, mais d’autres relèvent, eux, entièrement, de ma juridiction. En achetant certains billets de loterie, je peux augmenter mes chances d’obtenir satisfaction. Je peux décider à quoi occuper mon temps, qui fréquenter, avec qui partager mon corps, ma vie, mon argent, mon énergie. Je peux sélectionner ce que je mange, ce que je lis, ce que j’étudie. Je peux choisir l’angle sous lequel je vais considérer les événements malheureux de ma vie – choisir de les voir comme des malédictions, ou des opportunités. Et, de temps à autre, quand j’échoue à me hisser jusqu’au point de vue le plus optimiste parce que je m’apitoie trop sur moi-même, je peux choisir de persévérer dans mon effort pour modifier mon point de vue. Je peux choisir mes mots, le ton de voix que j’adopte pour m’adresser aux autres, et surtout, mes pensées. Ce dernier concept est pour moi une idée radicalement nouvelle. C’est Richard du Texas qui dernièrement a attiré mon attention sur ce point, un jour où je me plaignais de mon incapacité à cesser de ressasser. Il m’a dit : « Supérette, il te faut apprendre à sélectionner tes pensées exactement de la même façon que tu sélectionnes chaque jour les vêtements que tu vas enfiler. C’est là une faculté que tu peux travailler. Si tu tiens tant à contrôler ce qui se passe dans ta vie, travaille sur l’esprit. C’est lui seul que tu devrais essayer de contrôler. Laisse tomber tout le reste, sauf ça. Parce que si tu ne peux pas apprendre à maîtriser tes pensées, tu n’es pas au bout de tes peines. » Elizabeth Gilbert.

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