Durant ce siècle ou avantTous azimuts

« Méprisance »

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Vous froncez les sourcils ? C’est normal. Ce néologisme, dans la droite ligne du désormais célèbre « Bravitude » lâché dans un élan fiévreux sur la grande muraille de Chine par Sainte Ségolène, est à mettre au crédit de notre président sortant.  C’était à Nantes le 28 mars dernier : « Je veux apporter des réponses. Des réponses qu’on ne comprendra pas dans un certain nombre de cercles dirigeants. Des réponses qu’on va regarder avec cette méprisance, cette attitude hautaine ». Jamais avare d’un compliment qui pourrait lui rapporter qui sait, un ministère, Christine Boutin a immédiatement soutenu son candidat sur Tweeter, avec un commentaire d’une rare profondeur : « La méprisance, c’est un très beau mot qui dit bien ce qu’il veut dire ». Au crédit de Nicolas Sarkozy aussi, les termes « héritation » au lieu d’héritage et « fatitude » au lieu de fatuité. On se souviendra qu’en 2007, un dénommé Dominique Paillé, soutien inconditionnel de Nicolas Sarkozy avait ironisé : « On savait que Mme Royal avait des lacunes très grandes en matière de diplomatie mais on n’imaginait pas qu’elle ait de telles carences sur la connaissance de la langue française » (…) « C’est, pour quelqu’un qui prétend devenir le premier magistrat de ce pays, des plus inquiétants. Espérons simplement que Mme Royal fera les efforts nécessaires pour combler ses nouvelles lacunes et ainsi permettre à la campagne électorale de se dérouler avec l’usage d’une langue française pure et irréprochable ». Carton rouge, non ?

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