Tous azimuts

Mook

Ce mot vous est inconnu ? Rien d’étonnant. Si l’Académie française ne l’a pas encore intégré dans son dictionnaire, ce vocable dont la consonance se rapproche du mot « book » qui signifie livre en anglais, désigne ces nouveaux objets journalistiques que l’on rencontre dans les librairies. A mi-chemin entre le magazine et le livre, ils visent à délivrer une autre information aux amoureux de la presse. Une information plus fouillée, plus réfléchie. Bref, une presse qui veut prendre son temps, celui de décrypter pour mieux appréhender un sujet, à l’opposé de celle qui se développe aujourd’hui, privilégiant le sensationnel plus que le sens. Epais, ces « mook » au format « beau livre » qu’on pose sur une table basse en guise de décoration, se caractérisent aussi par leur esthétisme. Certes, ils sont plus chers qu’un magazine classique (25 € par trimestre, sans être financé par la publicité), mais vous ne serez pas déçus. La preuve? Les lecteurs de ces nouvelles revues sont de plus en plus nombreux. En recherche de sens probablement. Voilà une nouvelle réjouissante !

Et pour illustrer mon propos, le mook 6 mois, déjà évoqué sur ce blog, donne à découvrir un très beau photoreportage de 31 pages (quel magazine vous l’offre aujourd’hui ?) sur les frères de Roland, une confrérie de compagnons allemands qui parcourent leur pays, de chantier en chantier, trois ans durant. Ils ne doivent partir qu’avec 5 euros en poche et rentrer avec la même somme trois ans plus tard. Dans l’intervalle, à eux de se débrouiller. Les photos sont signées par un jeune photographe allemand de 27 ans, Claudius Schulze. Vous pouvez découvrir une infime partie de ce reportage directement sur son site, en cliquant sur ce lien : http://claudiusschulze.com/#id=album-8&num=content-53

Son blog est aussi intéressant. Il est rédigé en anglais mais certaines photos parlent d’elles-mêmes : http://claudiusschulze.com/blog/

PS: concernant cette photo, je vous dois une explication. J’ai fait une copie d’écran de la page d’accueil au moment où une photo en chassait une autre. D’où la superposition ci-dessous que je trouve amusante.

Page d’accueil du site de Claudius Schulze

 

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