Sans hésitation, je nomme ce nom et adjectif apparu en 1584 signifiant, à son origine, « protestant », « mot de la semaine » !
Le Petit Robert lui attribue trois significations : « 1- adhérent intolérant d’une secte religieuse (notamment hérétique). 2 – Personne qui professe des opinions étroites, fait preuve d’intolérance (en politique, religion, philosophie). Cette signification est apparue en 1825 seulement. 3- relatif aux sectes ».
Qu’a donc dit l’ex-Premier ministre ? Qu’en cas de deuxième tour aux élections municipales entre un candidat FN et un candidat PS, il suggère aux électeurs de l’UMP de voter « pour le moins sectaire » des deux… Aussi abscons qu’inutile car j’ose espérer qu’aucun électeur, votant en conscience, n’a besoin d’une troisième main pour voter. Mais sans doute l’objectif de François Fillon n’était-il pas là… les hommes politiques, de gauche comme de droite, ont besoin en permanence qu’on parle d’eux, leur égo l’exige. En renvoyant dos à dos FN et PS par une petite phrase sibylline, François Fillon a trouvé un moyen – efficace, reconnaissons-le ! – de faire parler de lui et, à six mois des élections, c’est important. Cela promet pour les six mois à venir !