Joli mot, n’est-il pas ? Il faut dire qu’il a le vent dans le dos en ce moment. Livres, magazines, radios, réseaux sociaux nous entretiennent de cette fabuleuse « capacité à faire une découverte inattendue et à en saisir la portée », selon la définition du Robert dans son édition de 2011. Avant 2011 ? Le mot ne circulait que dans un cercle restreint de chercheurs, artistes et écrivains tandis qu’en Angleterre, le mot « serendipity » existe et est utilisé depuis 1754.
Pour Sylvie Catellin, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, qui vient de consacrer un livre à la sérendipité intitulé Sérendipité, du conte au concept, ce mot a une histoire singulière. Issu du conte millénaire persan « Voyages et aventures des trois princes de Serendip », il est en passe de devenir un concept majeur en épistémologie (étude de la connaissance ou de la façon dont nous parvenons à la connaissance) et donne ainsi des pistes d’explorations nouvelles pour envisager la création et la transmission des savoirs.
Voici une vidéo de 15 minutes dans laquelle Richard Taillet, enseignant à l’unité de formation et de recherches en sciences fondamentales et appliquées à l’université de Savoie, explique ce qu’est la sérendipité de manière simple et imagée.
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