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Mort à La Fenice

Mort à La Fenice de Donna Leon

C’est par ce livre et son personnage principal, le commissaire Brunetti, que Donna Leon, romancière américaine vivant depuis plus de 25 ans à Venise, s’est fait connaître. Comme tous les romans mettant en scène le célèbre commissaire, Mort à La Fenice se déroule à Venise. Pour ceux qui ont visité cette « ville-musée », somptueuse au demeurant, presque irréelle, c’est un plaisir que de cheminer avec le commissaire dans les petites rues et les différentes places de Venise, de prendre le vaporetto, de saliver devant un plat de linguine aux palourdes accompagnées, comme il se doit, d’un vin italien. Ceux qui ne connaissent pas Venise, seront happés par l’histoire. Car Donna Leon sait s’y prendre pour tenir ses lecteurs en haleine. Et que demande-t-on à un polar ?

Autre détail qui a son importance et qui explique pourquoi j’ai acheté ce livre : son format. Comme vous pouvez le voir, Mort à La Fenice a été imprimé à l’italienne, c’est-à-dire que le livre s’ouvre de haut en bas. Proposé par les éditions Point 2, ce format, « le plus portable des livres » comme le vantent les premières pages, veut « conjuguer légèreté, solidité et maniabilité ». Mini volume et très bonne lisibilité. Vraiment innovant !

Extrait, page 361 : « (…). Allons manger. Il y a du poulet, des artichauts et une bouteille de Soave. – Le Seigneur soit loué » répondit-il. Il se leva et lui tendit la main pour l’aider et, ensemble, il s se rendirent dans la cuisine. Comme toujours, dans la minute où le repas arrivait sur la table et où tout le monde était prêt à manger, l’aîné des enfants Brunetti, Raffaele, sortit de sa chambre. A quinze ans,  il était grand pour son âge et rappelait son père par son physique comme par ses attitudes. Pour tout le reste, il ne s’inspirait de personne dans la famille et aurait certainement rejeté toute possibilité que son comportement ressemble à celui de qui que ce soit – mort ou vivant. Il avait compris tout seul que le monde était corrompu, le système injuste et que les hommes de pouvoir ne se passionnaient que pour une chose, le pouvoir. Etant la première personne dans l’histoire de l’humanité, à avoir fait cette découverte avec autant de force et de précision, il tenait absolument à manifester son mépris le plus total pour tous ceux que la grâce n’avait pas encore touchés et qui ne partageaient pas la clarté aveuglante de sa vision ». Donna Leon.

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