Il n’aura échappé à personne que l’approche de l’élection présidentielle en France suscite, chez les hommes et femmes politiques de ce beau pays, petites phrases et… petites phrases ! Désolée, j’ai beau cherché, j’ai beaucoup de mal à trouver grandeur et sens dans cette dixième campagne (depuis la naissance de la cinquième République). Sans doute est-ce ce spectacle affligeant qui a incité Bruno Fuligni, écrivain et historien, et un collectif d’auteurs, à compiler, dans un ouvrage intitulé Petit dictionnaire des injures politiques, les petites phrases des hommes politiques, en campagne ou pas (mais peut-être le sont-ils en permanence ?) depuis la naissance de la République à nos jours. Le résultat est aussi désopilant que sordide !

Exemples : « Parler de social à Nicolas Sarkozy, c’est comme parler de cinéma à une caméra de surveillance », Laurent Fabius, L’Express.fr, le 2 décembre 2010. A propos de Jacques Delors en 1983, pressenti pour devenir Premier ministre à la place de Pierre Mauroy, François Mitterrand disait : « Delors ?… Il hésiterait même entre l’aspirine et l’euthanasie ».

« Giscard est un traître par nature. Il n’en demeure pas moins indispensable. Allez le voir et persuadez le de trahir dans le bon sens » Charles de Gaulle, durant la campagne du référendum de 1969. « Elle a un nom subliminal pour la droite poitevine, un physique à déguster des langues-de-chat dans les salons de thé de Charente », Philippe de Villiers à propos de Ségolène Royal dans le Canard Enchaîné, le 26 mai 2004.

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