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En attendant la vague de Gianrico Carofiglio

Couverture En attedant la vague de ianrico Carofiglio

Un temps carabinier infiltré dans les réseaux mafieux, de l’Italie à l’Amérique du Sud, Roberto est aujourd’hui en thérapie. Sa vie passée est un traumatisme, sa vie actuelle lui échappe. C’est à ce point de sa vie qu’il rencontre Emma. Elle se rêvait actrice. Elle ne l’est pas et élève, seule, son fils après un mariage qui s’est mal terminé. Elle aussi consulte un thérapeute. Le même que Roberto. Et puis il y a Giacomo, jeune garçon de douze ans, en mal de père, qui rêve chaque nuit à Scott, un chien imaginaire, avec qui il converse, comme pour trouver son chemin.

En toile de fond, la belle, l’éclatante et l’inquiétante Rome. Presque un personnage à part entière.

Si vous êtes du genre pressé, n’essayez même pas d’ouvrir ce livre. En revanche, si vous aimez découvrir au fil des pages, lentement, patiemment, comme le surfeur attend la vague, chacun des personnages, son histoire, ses tourments, ce dont il rêve, alors je vous invite à vous installer dans un canapé confortable pour commencer la lecture de ce roman de Gianrico Carofiglio, plus connu pour ses polars que pour ses romans. Mais il se pourrait bien que cela change.

Extrait, page 78 : « Le lendemain matin, Roberto se réveilla de très bonne heure, alors que le jour ne s’était pas encore levé. Après avoir tenté en vain de se rendormir, en proie à une nervosité croissante, il s’habilla, mangea quelques biscuits, but un verre de lait et sortit en toute hâte, comme s’il avait un rendez-vous ou était en retard.

Il s’engagea dans la via Panisperna, vira dans la via Milano, atteignit rapidement la via Nazionale et contourna presque au pas de course la fontaine de la piazza Esedra. Il traversa la porta Pia et, une fois dans la via Alessandria, constata, qu’il était tout près du cabinet de son médecin, où il avait rendez-vous huit heures plus tard. Il ralentit le rythme de sa marche forcée et, au bout d’une demi-heure, pénétra dans la Villa Ada.

Près de l’entrée se trouvait une petite fontaine semblable à celle qu’il avait vue quelques jours plus tôt. Cette découverte le remplit de gaieté.

Au lieu de sentir la fatigue, il éprouvait un trop-plein d’énergie, qu’il importait de libérer et de dissiper. Après avoir descendu une légère pente herbeuse, il jeta un regard alentour. Naturellement, il n’était pas tout seul, même si le parc était à moitié désert. Peu importe, se dit-il, ici tout le monde fait du sport. Et il effectua une série de pompes » Gianrico Carofiglio.

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